Plan sobriété énergétique : un an après, ça donne quoi ?

Les premières recommandations pour la sobriété énergétique concernent le chauffage et la climatisation. Selon la réglementation, les locaux d’enseignement, de bureaux et qui reçoivent du public, doivent être chauffés à 19°C et climatisés à 26°C . Ces températures sont valables lorsque les locaux  sont occupés. En cas d’inoccupation des locaux, les limites sont différentes. Si la durée d’inoccupation est inférieure à 48h, la limite est de 16°C. Lorsqu’un local est vide pendant plus de 48h, la limite de température est de 8°C. 

Cette réglementation comporte des exceptions, du fait de leur activité. On retrouve les établissements de santé, les crèches, les gymnases, les endroits passants (gares par exemple), les zones de logistiques.

D’ici 2025, lors d’un changement de chaudière, l’isolation des canalisations d’eau et de chauffage devient obligatoire dans tous les bâtiments. Les déperditions peuvent s’élever à 20% de la chaleur. 

Il est conseillé d’effectuer des travaux visant à améliorer l’isolation thermique si celle-ci n’est pas satisfaisante. Cela peut se faire via l’isolation des combles, des murs, des sols, le remplace ment du simple vitrage par du double vitrage… 

Une aide financière existe d’ailleurs pour ces travaux. Il s’agit des certificats d’économie d’énergie qui permettent de recevoir entre 25 et 30€ par mètre de réseau tertiaire ou résidentiel.

Au quotidien, les gobelets plastiques, couverts ou sacs finissent toujours à la poubelle. L’achat de mugs, tasses, verres et couverts est plus écologique et rentable que de renouveler les stocks de gobelets en plastiques et toutes les fournitures à usage unique. Les moyens de locomotion pour se rendre au travail sont multiples mais ils n’ont pas le même impact écologique. Si vous le pouvez, choisissez le moyen de transport le moins polluant . Cette démarche est également connue sous le nom de mobilité durable.

Les transports en commun sont plus économiques, en moyenne 5 fois moins énergivores et parfois plus rapides et pratiques que la voiture. Toutes les entreprises ont l’obligation de rembourser la moitié du montant de l’abonnement de transport de ses salariés. L’employeur peut aussi « rémunérer » les salariés qui effectuent les trajets travail-habitation avec un mode de transport alternatif. Il s’agit des véhicules hybrides, électriques, le covoiturage, la trottinette ou le vélo.

Il est également conseillé de mettre en place du télétravail lorsque cela est possible. L'intérêt énergétique est mis en avant : en effet, les entreprises pourront alors fermer certains locaux. Cela représenterait entre 25% et 35% d'économies d'énergie ainsi que des économies de carbone.

Enfin, l'adoption des gestes d'éco conduite, si vous ne pouvez pas vous passer de la voiture. Il existe plusieurs gestes pour faire du bien à la planète : réduire sa vitesse (110km/h au lieu de 130 sur les autoroutes), accélérer progressivement en ville pour éviter la surconsommation, éviter le sous gonflage et le sur gonflage des pneus ou encore limiter la climatisation dans votre véhicule. Des formations dédiées à l’éco conduite sont en cours de déploiement pour les agents publics volontaires.

Il existe des alternatives et des solutions techniques moins énergivores pour plusieurs postes de l’entreprise afin de s’engager vers la sobriété énergétique.

En entreprise, le poste de chauffage représente en moyenne 50 % de la facture énergétique . Si vous baissez la température d’un degré, vous pouvez réaliser une économie de 7% sur votre facture d’énergie. La mise en place d’un programmateur permet de baisser la température la nuit et la remonter le matin avant l’arrivée de vos collaborateurs.

Concernant la lumière dans vos locaux, tout d’abord profitez au maximum de la lumière naturelle . Pour vous éclairer, optez pour des ampoules LED . D’une part, les ampoules LED permettent de faire des économies d’énergie avec en moyenne un consommation 80% inférieure aux ampoules classiques. D’autre part, même si elles sont plus chères à l’achat, elles ont une durée de vie moyenne de 6 ans, ce qui équivaut à 100 000 heures d’éclairage .

Lorsque cela est possible, maximisez les rendez-vous qui peuvent être faits en visioconférence . De plus, il est important d’essayer de regrouper ou optimiser les déplacements par zone ou par périodes. 

En règle générale, essayez de remplacer les trajets en voiture par des trajets en train. Aussi, essayez de remplacer les trajets en avion par des trajets en train (moins de 4h aller et 6h dans la même journée aller-retour). Pensez également à organiser vos trajets professionnels en covoiturage. La mobilité durable est un levier majeur de la sobriété énergétique.

Les entreprises peuvent soutenir la pratique du covoiturage ou le vélo. Ce forfait mobilité durable est exonéré de cotisations sociales dans la limite de 700€ par an. Il est également cumulable avec le remboursement des transports en commun dans la limite de 800€ par an. Le champ de remboursement s'élargit pour atteindre les salariés qui utilisent les services de location de vélos privés.

Concernant le forfait de transports en commun et le service public de vélo, jusqu’à fin 2023, la prise en charge par l’employeur entre 50% et 75% sera exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations salariales.

De plus, jusqu'au 31 décembre 2027, les entreprises qui mettent à disposition une flotte de vélos de fonction à leurs salariés, pourront bénéficier d'une réduction d'impôt sur les sociétés.

De plus en plus de parking aménagés pour les vélos voient le jour. Ce déploiement vient en appuie des rénovations et travaux réalisés sur les bâtiments, afin d’encourager la pratique du vélo.

Le crédit mobilité est une enveloppe budgétaire dont le salarié dispose sous forme de cagnotte. Son montant est égal à la différence de prix entre le coût de la voiture de fonction et le coût de la solution alternative que le salarié a choisi. Cette enveloppe budgétaire permet de payer ses déplacements professionnels et même personnels. Le montant du crédit mobilité dépend du prix du véhicule de fonction et de la renonciation du salarié, il peut aller de 3 000€ à 10 000€ .

Les acteurs du numérique se doivent d’être acteurs de la transition énergétique . En effet, le secteur numérique propose des outils au service de l’efficacité énergétique pouvant aider tous les secteurs de l’économie à assurer leurs engagements vers une sobriété énergétique. Aujourd’hui, de nombreux services peuvent permettre aux entreprises de suivre leur consommation énergétique en direct .

Le dispositif Ecowatt existe depuis fin 2020, sur le territoire national. C’est un indicateur du niveau de tension du système électrique . Grâce à un système de couleur , les consommateurs peuvent adapter leur consommation vers des gestes d’économie d’énergie efficaces. Le dispositif permet, en théorie, d’ éviter les coupures d’électricité et de participer aux recommandations vers la sobriété énergétique.

Les personnes qui sont inscrites au dispositif RTE reçoivent un SMS ou une notification sur l’application trois jours en avance. Cette alerte permet aux consommateurs de mettre en œuvre des actions qui réduisent la tension du système électrique.

Toutes les aides pour le financement d’audits énergétiques

Sobriété énergétique : un an après, on continue !

Mon Ecowatt

Pour l’achat de matériel, le label « Energy Star » répertorie les équipements de bureaux peu énergivores . Cela concerne les ordinateurs, les imprimantes ou les photocopieuses. Ce label garanti une consommation d’énergie allant de 30 à 60% inférieure aux autres appareils non labellisés.

Afin de s’engager plus significativement, vous pouvez effectuer des audits de performance afin de réaliser des économies d’énergie.

La plateforme «  Je décarbone  » répertorie les prestations et des ateliers à l’échelle nationale pour organiser la rencontre d’acteurs de l’économie d’énergie . Vous pouvez y retrouver des prestataires engagés pour la sobriété énergétique, des entreprises à la recherche de partenaires engagés et des recommandations pour la sobriété énergétique.